III – LES MARGES COMMERCIALES PAR EMPLOIS ET PAR PRODUITS
Du côté des emplois par produit, chaque agrégat est évalué au prix d’acquisition [8]. Il contient donc implicitement les marges commerciales prises par chaque commerçant intervenant dans le circuit de distribution du produit. C’est ainsi que, privilégiant toujours la source « entreprise » on évaluait en base 2000 les marges sur consommation finale par produit en s’appuyant sur les marges commerciales des secteurs du commerce de détail. Ce travail n’est plus réalisé de façon systématique en base 2005, ni dans les base suivantes. Chaque RSP de biens répartit le montant de marge commerciale de son produit sur les emplois de celui-ci. Nous présentons ainsi la méthode de la base 2000.
Il s’agissait à l’époque de calculer des taux de marges sur la consommation commercialisable, ainsi que sur les autres emplois, par produits de la NAF118 à partir des taux de marge de la nomenclature en 42 produits du commerce, et pour 61 secteurs d’activité, et aussi des taux à un niveau 700.
Ce calcul est important notamment pour l’estimation des TES symétriques aux prix de base. De plus, on dispose d’une information assez précise sur les marges sur consommation finale des ménages
1/les données disponibles en base 2000
Le calcul des marges sur la consommation finale s’est fait par un processus d’itération. Les deux principales sources concernent les données sur le commerce et sur la consommation finale des ménages. On peut y ajouter les taux de marge sur emplois par produit détaillé de la NAF700, dont notamment ceux sur consommation finale des ménages.
a) les données du commerce
° les taux de marges par produits et par secteurs d’activité (formes de ventes)
On disposait d’abord des taux de marge par produit (nomenclature du passage produit secteur – PPS en 42 produits) et par secteur d’activité (ou formes de ventes), soit :
- les taux de marge par produit (nomenclature du PPS) et par forme de vente.
- les marges à partir des taux de marge produit et de la répartition des ventes par forme de vente.
- les marges par produit et par forme de vente en les calant sur les marges des secteurs.
On calcule les marges à partir des taux de marges par produit et de la répartition des ventes par formes de ventes. On obtenait un total de 91,920 milliards d’€. Il faut rajouter les marges des grossistes sur les produits vendus aux détaillants (20,510 milliards) et celles des grossistes sur les ventes directes aux consommateurs (2,072 milliards), soit un total de 114,502 milliards.
De plus, on disposait aussi des marges par secteurs (98,516 milliards). Il convenait donc de recalculer les marges par produits et par forme de vente en les calant sur ces marges. Toutefois, on a retenu un montant de 100 093 millions de marges sur consommation finale.
Quand on veut mesurer la totalité des marges commerciales qui concernent un produit destiné à la consommation finale, on effectue la somme des marges du commerce de détail, du commerce automobile, celles des grossistes et producteurs pour les ventes au détail et on ajoute celles des grossistes pour les ventes aux détaillants.
Le montant retenu aboutissait à un taux de marge sur consommation finale de 29,5%, comme en base 95, sachant que le taux de marge global (tous produits confondus et tous emplois confondus) augmente de 12,5% en base 95 à 15,3% en base 2000. Cette baisse pour la consommation finale, de même que la hausse du taux de marge global nous rapprochait néanmoins des TES étrangers.
° La répartition des ventes par formes de ventes (PPS ventes).
On disposait aussi de la répartition des ventes par formes de ventes (PPS ventes). Les formes de ventes des secteurs d’activité sont au nombre de 61 dont : 48 secteurs du commerce de détail et réparation, définis selon une nomenclature d’activités (NAF700) sur 4 positions : 521A à 527H ; 4 secteurs d’activités artisanales et commerciales : charcuterie (151F), cuissons et produits de boulangerie (158B), boulangerie et boulangerie-pâtisserie (158C), pâtisseries (158D. 6 secteurs du commerce et réparation automobile 3 autres secteurs : les grossistes et intermédiaires du commerce, les producteurs de biens et les prestataires de services. En 1999, ces ventes étaient d’un total de 402,985 milliards d’euros et 388,754 milliards si on exclut les ventes sur les deux produits de réparations.
b) les données sur la consommation finale des ménages
En 1999, la Consommation commercialisable est de 348,354 milliards d’€ décomposés dans la nomenclature en 42 produits et dans celle en 700 produits, soit 189 produits pour ce qui est de la consommation commercialisable (dont 179 pour la consommation des seuls biens hors réparations, activités informatiques,…, correspondant à une consommation de 334,817 milliards). Comparées aux ventes par formes de ventes, elles sont inférieures (334,817 milliards contre 388,744 milliards). La différence correspond à des ventes destinées à la CI, FBCF et exportations. Il est possible d’éclater ces ventes en 40 produits par sous-secteur d’activité entre des ventes en 180 produits en prenant la même structure des ventes d’un produit de la nomenclature 700 que celle de la nomenclature en 40 produits à laquelle ce produit appartient.
c) les données sur les taux de marge de la consommation finales des ménages en NAF700.
On pouvait estimer des taux de marges par produits de la NAF700 sur la consommation finale soit à partir des taux fournis dans la note de base du commerce de la base 95, soit à partir des données disponibles en niveau 42 de la nomenclature. Pour certains produits (automobiles, carburants,..), la note de base ne fournit pas de taux. Ces taux de la note de base ont été repris puis corrigées pour se rapprocher d‘un calage sur les données de la division commerce. Ce qu’il fallait éviter ce sont soit des marges supérieures aux marges totales d’un même produit ce qui aurait entraîné des marges négatives sur les autres emplois, soit des taux de marges anormalement élevés sur consommation finale. S’agissant des marges négatives sur d’autres emplois, il a fallu corriger notamment le tabac (B06), l’habillement (C11), le cuir et chaussures (C12), le meuble (C41), et donc cela s’est répercuté sur d’autres produits, expliquant qu’on ne soit pas calé par produits.
2/ Les résultats obtenus et actualisation des données chaque année
Le tableau suivant compare les marges en 42 produits du PPS obtenus avec celles transmises dans le fichier de la section commerce. Des écarts apparaissent notamment dans les IAA. En 1999, ce montant est de 100,1 milliards ; 105,5 en 2000 et 111,6 en 2001, 116,7 en 2002.